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Ce 20 juin à la Maison verte, Hervé S présente les bases de l’optique adaptative

Ce soir, la réunion au club, relayée comme d’habitude en visioconférence, est consacrée à une conférence sur les bases de l’optique adaptative, présentée par Hervé S.

Après avoir fait un rappel de généralités sur la turbulence atmosphérique, notre conférencier évoque les effets de ce phénomène sur les images en astronomie.

Quelques exemples:

Hervé expose ensuite les principes de l’optique adaptative, notamment l’analyseur de front d’onde de type Shack-Hartmann et l’action du miroir déformable sur la mesure du front d’onde.

Principe de correction en « boucle fermée » et exemples de mise en œuvre.

Il existe des limitations à ce principe.

Et pour les astronomes amateurs ?

Un grand merci à notre conférencier pour son intervention passionnante !

Les adhérents peuvent retrouver le replay et le support de présentation en zone privée

@Michel

Ce 13 juin à l’Espace Henri Lasson à Antony, Mme Paola Di Matteo présente une conférence intitulée : Les découvertes de Gaia

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Astronome à l’Observatoire de Paris-Meudon au LIRA (Laboratoire, Instrumentation et Recherche en Astrophysique), Mme Paola Di Matteo est spécialiste de la constitution des galaxie, impliquée sur la mission Gaia.

La présentation de notre conférencière a été d’une grande limpidité, elle nous a fait voyager dans notre Voie Lactée et son voisinage proche, nous a exposé les grands principes de la mission Gaia et présenté quelques résultats remarquables issus des premières Data Release (DR).
Mais au-delà de la conférence c’est l’échange avec l’assemblée tout au long de la soirée qui est à noter.

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La Voie Lactée (VL)
Dans le bestiaire galactique la VL est une Spirale Barrée.
Sa masse (matière ordinaire) est de l’ordre de 50 milliards de masse solaire (5e10 M).

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Les Galaxies Satellites

La VL est en interaction gravitationnelle avec d’autres galaxies, ce qui créé des perturbations du disque galactique. Il y a les 2 nuages de Magellan mais surtout la galaxie du Sagittaire : Naine spiroïdale (1000 fois plus petite que la VL), découverte il n’y a que 30 ans à peine. Elle traverse notre disque galactique de l’autre côté du bulbe, perdant des étoiles à chacun de ses passages pour former un courant stellaire.

La barre

La barre au centre de la VL, vue de côté, constitue le bulbe. Elle tourne et entraîne avec son mouvements les bras spiraux. Elle est constituée d’un ensemble d ‘étoiles en mouvement de rotation rigide.
Sa vitesse de rotation est débattue mais reste plus rapide que la vitesse des bras.
Elle n’aurait pas toujours existé et serait apparue il y a 9-10 milliards d’années (la VL à quant à elle 13 milliards d’années).
Son inclinaison actuelle est de 30°.
Sa masse (matière ordinaire) est de l’ordre de 20 milliards de M (2e10 M) sur les 50 de la galaxie. Sa longueur totale 10 kiloparsec (kpc : 1 pc =3.26 année lumière) mais il y a débat.

Le Disque

Plan dans lequel se trouvent les bras spiraux.
Les bras spiraux partent des extrémités de la barre et sont le lieu de formation des étoiles dans la VL au sein d’amas ouverts.

Le Soleil

Situé à 8,5 kpc du centre galactique, à 3 kpc du bord de l’empreinte laissée par la barre.

Amas globulaires

Amas stellaire dense formé de plusieurs centaines à plusieurs centaines de milliers d’étoiles. Ces systèmes formés il y a 10-12 milliards d’années sont constitués d’étoiles vieilles, pauvres en métaux. Il y a en a 170 référencés pour l’instant dans la VL.
Omega Centauri, amas globulaire de 3-4 millions de masses solaires (M), contient en son centre un Trou Noir.
Cet amas pourrait être le vestige de l’accrétion d’une galaxie naine.

Halo Galactique

Composante globalement sphérique qui englobe la VL et son disque.
Très peu dense il contient cependant quelques amas globulaires et des étoiles. Une étoile sur 1000 est dans le halo, ce sont en général de vieilles étoiles qui ont plein de choses à nous enseigner sur la formation et la vie de la VL.

Halo de Matière Noire

Halo qui englobe tout le halo de matière ordinaire.

Trou Noir (TN)

Avec ses 4 Millions de Mnotre Trou Noir super massif ne fait pas le poids par rapport à la barre et, ce soir, fait figure de simple figurant.

La Mission GAIA

Le satellite est lancé en 2013 au point de Lagrange L2, prévu pour recueillir des données pendant 5 ans. Sa mission a pu être prolongée de 5 années supplémentaires jusqu’en 2025. Après des essais finaux pour évaluer son état et son vieillissement il a été désorbité pour laisser la place nette.
La mission n’en est pour autant pas terminée, des résultats sont prévus au moins jusqu’en 2030 apportant leur lot de réponses et de questions.

L’objectif de Gaia est de mesurer les positions et vitesses des étoiles pour reconstituer leur mouvement dans la voie lactée :

  • 5 des dimensions (3 en position, 2 en vitesse) sont obtenues par la mesure de la parallaxe.
  • la vitesse radiale est obtenue par spectrométrie.

Le Satellite

Pour le satellite le pointage est fixe, c’est la rotation de la terre qui va permettre un balayage du ciel par les deux télescopes embarqués.

Chaque étoile aura été vue 140 fois.

https://observatoiredeparis.psl.eu/IMG/jpg/sky-scanning_complete_for_gaia_pillars.jpg

Les mesures

 PositionSpectro (vitesse radiale)
Hyparcos118 000 étoiles 
Gaia DR1 (2017)2 000 000 d’étoiles 
Gaia DR2 (2018)1 300 000 000 d’étoiles    7  200 000 d’étoiles
Gaia DR3 (2020)1 400 000 000 d’étoiles  33  200 000 d’étoiles
Gaia DR4 (2026)1 400 000 000 d’étoiles100  000 000 d’étoiles 1 étoile de la VL sur 500

L’après Gaia se fera sûrement en proche Infra Rouge (IR) pour voir à travers les nuages de gaz.

Les Résultats

Gaia aide à comprendre beaucoup de choses sur la voie lactée, les galaxies voisines, la formation des populations stellaires, la distribution de la matière noire…

Courbe de rotation

Gaia nous renseigne sur la courbe de rotation de la VL, ce qui renvoie à la conférence de M. François Hammer, sur la masse de la VL, l’équilibre du disque, la quantité de matière noire…  

Mouvement Radiaux

Identification de mouvements radiaux le long des bras :

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Ces mesures permettent de s’assurer que le comportement de la VL (spirale barrée) est conforme à la spécification (simulation ci-dessous) – ou inversement.

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Mouvements Verticaux

Identification de mouvements verticaux, oscillations qui se propagent dans le disque.
L’origine est là aussi débattue : rotation de la barre ? Galaxie du Sagittaire ? Vestige de la formation du bulbe ?

Courants Stellaires

Identification de nombreux courants stellaires, amas globulaires en cours de désagrégation.

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Ces structures « voient » la VL depuis le côté et peuvent nous donner des informations sur la masse de la VL ainsi que sur la répartition de la matière noire qui serait constituée d’un ensemble de sous halos.

Exemple pour Palomar 5 (peu massif quelques milliers de M☉)

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Exemple pour GD 1 :

Le courant stellaire n’est pas homogène (courbe du haut) et avec des hypothèses sur la répartition de matière on arrive à reconstituer par la simulation les observations.

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Archéologie Galactique

Les mesures de Gaïa nous renseignent sur les évènement d’accrétion de galaxies satellites. Ces mesures faites en se basant sur la métallicité permettent d’identifier des fusions avec des galaxies naines (facteur 10 avec la masse de la VL)

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Conclusion

Cette conférence a été riche en contenu et en ouverture sur des résultats encore partiels et si le satellite Gaia a fini sa mission, ce n’est que le début pour les Astrophysiciens qui travailleront sur le sujet pendant encore des années.

Le support de présentation est disponible pour nos adhérents en zone privée

Nous remercions chaleureusement notre conférencière pour son intervention et ses explications passionnantes!

@Fabrice B

Ces 8 et 9 juin 2025, nous étions au week-end Village Natur’à Vélo à Antony

Comme tous les ans, nous participons au week-end Village Natur’à Vélo, organisé au Parc Marc Sangnier par la Ville d’Antony, afin de présenter l’ensemble de nos activités au public.

Jean-Jacques B est à l’œuvre pour assembler la lunette dédiée aux observations solaires. Nous sommes rejoints par Bernard, Gilles (Groupe Enfants), Nico (qui présente son magnifique sweat-shirt aux couleurs du Club!), et Hervé M.

Le stand est rapidement monté, les astrophotographies entièrement réalisées par les membres du Club sont exposées, ainsi qu’un diaporama présentant l’ensemble de nos activités. La météo est capricieuse et nous devons protéger le matériel d’une petite pluie qui, souhaitons-le, sera la seule du week-end!

Tandis que Hervé affine les réglages de la lunette solaire, Jean-Pierre arrive et prépare le stand du Groupe Enfants. Le ballon (1,40 m de diamètre!) représente le Soleil, qui servira de support pour sensibiliser les enfants sur le fonctionnement des étoiles, et les planètes de notre système solaire (représentées à l’échelle). Maud nous rejoint également et assemble le stand du Groupe Enfants.

Les membres du Club sont prêts à recevoir le public

Les premiers visiteurs arrivent, un astronome junior est très intéressé !
Jean-Pierre et Maud sont tout de suite à la manœuvre.

Le public et notamment les plus jeunes peuvent admirer le Soleil, en toute sécurité, sous la supervision de Nicolas, avec notre lunette astronomique spécialement dédiée pour les observations solaires.
Christophe Z nous fait le plaisir de sa visite !

Les questions fusent au stand du Groupe Enfants et au spot d’observation !
Puis c’est le moment de la pause déjeuner. Bon appétit Nico !

Johann et sa famille nous rendent une sympathique visite, ainsi que Emilie, et Alain notre photographe évènementiel!
Jaroslav nous a rejoint et installe son télescope compact SeeStar en mode solaire.

Le public est très intéressé, surtout les plus jeunes !
Philippe R nous rejoint au stand !

Les observations solaires s’enchainent, sous le regard de Hervé, Bernard et Bertrand!

L’ambiance est détendue, et une bonne affluence du public est observée.

Notre deuxième journée au week-end Village-Nature se traduit également par une bonne participation du public.
Baptiste Z, Georges O nous ont rejoint, ainsi que Christophe P au spot d’observation solaire ! Je tente une capture solaire avec un smartphone.

Hervé répond aux nombreuses demandes du public, Jean-Pierre est assailli de questions! Et soudainement, notre ballon Soleil éclate, c’est de l’astrophysique appliquée !

Les enfants sont toujours autant passionnés par l’astronomie !

En fin de journée, nous proposons des observations solaires à M. le Maire et son équipe, que nous avons le plaisir de recevoir au stand du Club.

Nous remercions chaleureusement la municipalité d’Antony pour l’organisation du week-end Village Natur’à Velo, ainsi que tous les membres du Club, pour leur participation et leur présence à cet évènement.

@Michel

Ce 30 mai à la Maison verte, présentation du ciel astronomique d’été

Ce soir, notre rendez-vous au Club est consacré au ciel astronomique d’été, présenté par Robert. La réunion est relayée, comme d’habitude, en visioconférence.

Après avoir fait un rappel mythologique des constellations en été, Robert détaille le mouvement apparent du ciel et illustre ses propos par des images d’objets célestes visibles en observation visuelle et en astrophotographie.

Notre conférencier débute son intervention en affichant la représentation des constellations circumpolaires (visibles toute l’année).

Deux formations stellaires caractéristiques du ciel d’été sont visibles :
– Le Triangle d’été (Deneb du Cygne, Véga de la Lyre, Altaïr de l’Aigle)

– L’astérisme du Grand carré de Pégase (Markab, Schéat et Algénib, de la constellation de Pégase, et Alpheratz ou Sirrah, de la constellation d’Andromède).
Le Grand carré est un repère majeur de la voûte céleste, qui se reconnaît directement à sa forme, et à l’absence d’étoile significative dans son périmètre.

Robert présente ensuite les principaux objets célestes :

Un grand merci à Robert pour sa présentation !

Les adhérents peuvent retrouver le replay de la conférence en zone privée.

@Michel

Ce 23 mai, présentation d’une visioconférence publique par M. Brahim Lamine sur le centenaire de la Relativité générale

Ce soir, M. Brahim Lamine, Maître de conférence à l’Université de Toulouse, dans le domaine de recherches de la cosmologie et la Relativité générale, a bien voulu présenter, pour le Club d’astronomie d’Antony, une visioconférence publique intitulée Relativité générale : déjà plus de 100 ans ! (et presque pas une ride).

Notre conférencier débute son intervention devant un auditoire attentif à distance.

Après un rappel de la notion de gravitation selon Newton et de l’universalité de la chute des corps, Brahim Lamine évoque les travaux de Albert Einstein en 1915 et la dynamique de l’Espace-temps.

Notre conférencier développe les notions d’interaction gravitationnelle par une masse sur une particule, de compacité, de déviation de la lumière et de lentilles gravitationnelles, ainsi que les preuves historiques et modernes.

Brahim Lamine évoque ensuite l’effet Einstein, le paradoxe des jumeaux, le projet PHARAO et le test moderne de l’effet Shapiro.

La mise en évidence des ondes gravitationnelles : de la prédiction par Einstein en 1916 à la découverte en 1960 du Pulsar binaire PSR1913+16 par Hulse et Taylor, L’intuition de Kip Thorne en 1994, la première détection d’une fusion de deux trous noirs le 14 septembre 2015; le bilan des observations en 2024.

Les conséquences astrophysiques et cosmologiques de ces découvertes, interrogations et attentes.

Nous remercions chaleureusement M. Brahim Lamine pour cette passionnante visioconférence, qui a éclairé l’auditoire sur la compréhension de la Relativité générale.

Les adhérents peuvent retrouver le replay de la conférence en zone privée.

@Michel

Ce 17 mai, nous étions à Buthiers pour une sortie du Club

Samedi 17 mai, les membres du Club d’astronomie d’Antony sont conviés pour une sortie organisée au TJMS (Télescope Jean-Marc Salomon), observatoire situé à l’Ile de Loisirs de Buthiers.

Cette sortie permet également de valider la formation à l’agrément TJMS de Jean-Luc C, membre du Club.

Les prévisions météo sont changeantes, et, malgré une petite couverture nuageuse, se sont rapidement améliorées durant l’après-midi, permettant d’installer la Lunt du Club, avec le concours de Gilles.

Installation de la lunette solaire

Jean-Luc est à la manœuvre pour mettre en fonctionnement le télescope semi-professionnel de 600 mm et valide brillamment sa formation !

Les premiers membres arrivent à Buthiers : Jean-Jacques B, Matthias, Caroline (arborant les nouveaux tee-shirts du Club !). la Lunt est de suite utilisée pour admirer notre étoile. Caroline fait une capture avec son smartphone !

L’installation des setup commence, tandis que les membres du Club arrivent progressivement. Jean-Jacques configure le Lhires du Club pour réaliser des spectoscopies, Matthias installe son setup en configuration solaire. Gilles a emprunté le matériel du Club pour des observations en soirée.

Olivier B installe son Dobson sous le regard intéressé de Bertrand et Matthias, Arthur, notre astronome junior, est affairé à configurer son télescope compact.
Les instruments sont installés sur la plateforme de l’observatoire

Les observations solaires s’enchainent dans une ambiance sympathique, Nico fait quelques réglages sur la Lunt.

Jean-Luc propose ensuite une visite de la coupole!

Et puis, c’est le moment de notre piquenique, dans une joyeuse ambiance !

Les astronomes se préparent ensuite pour la nuit, le matériel est prêt !

La nuit tombe, sous la voûte étoilée !
Jean-Luc est aux commandes du TJMS !

les observations commencent, sous l’éclairage des frontales.

De multiples cibles sont visées par nos astronomes : Messier 13 (Arthur), Jupiter et Messier 51 (Matthias), Messier 92, M13, nébuleuse de la Lyre, Messier 81 et 82 (Bertrand), nébuleuses Jones-Emberson 1, du Hibou, du Croissant (Olivier), Messier 101, M82 (Jean-Luc), Mars, étoiles des Gémeaux, un timelapse (Caroline), plusieurs étoiles cibles en spectro par Jean-Jacques.

Et quelques résultats d’imagerie :

Les observations se poursuivent jusqu’au bout de la nuit !

Un grand merci pour votre participation à cette sortie !

@Michel

Ce 16 mai, à la Maison verte, présentation générale des logiciels d’astronomie

Ce soir, Robert M propose une présentation des logiciels utilisés en astronomie (sur différentes plateformes : Windows, Linux, Macintosh, smartphones, en accès gratuit ou payant), devant une assistance attentive.
La réunion est comme d’habitude, proposée en visioconférence.

Notre conférencier illustre ses propos en présentant dans un premiers temps plusieurs planétariums permettant de visualiser et représenter la position des objets stellaires (Stellarium, KStars, C2A, Hnsky).

Robert détaille ensuite plusieurs logiciels de capture (pour imagerie planétaire), notamment Firecapture.

Plusieurs logiciels de capture du ciel profond sont ensuite présentés.

Robert poursuit avec une liste de logiciels souvent utilisés pour le traitement d’imagerie planétaire, parmi lesquels Autostakkert, Registax et Astrosurface.

Il expose ensuite plusieurs logiciels pour le traitement d’imagerie du ciel profond (dont Pixinsight, Siril)

Notre conférencier conclut sur le post-traitement (Photoshop, Rawtherapee, Darktable) et une présentation de logiciels complémentaires à la pratique de l’astronomie.

Un grand merci à Robert pour sa présentation très complète !

Nos adhérents peuvent retrouver le replay de la conférence en zone privée.

@Michel

Ce 2 mai à la Maison verte, présentation de l’imagerie planétaire et du ciel profond en milieu urbain

Ce soir, au Club, Georges L expose la technique de l’imagerie planétaire et du ciel profond en milieu urbain. La réunion est comme d’habitude, relayée en visioconférence.

Après avoir rappelé les différents matériels (capteurs, APN, CCD/CMOS) et filtres (spéciaux, interférentiels), notre conférencier débute son intervention en détaillant la technique d’imagerie lunaire et planétaire.

Georges expose ensuite l’imagerie du ciel profond en milieu urbain, exercice souvent pénalisant en raison de la pollution lumineuse.

Ses propos sont illustrés par plusieurs exemples de réalisations d’imagerie :

Exemple d’imagerie (nébuleuse IC1805) avec filtres SHO (Halpha, OIII et SII)

Un grand merci à Georges pour son intervention et ses explications passionnantes !

Les adhérents peuvent retrouver le replay de conférence et le support de présentation en zone privée.

@Michel

Ce 11 avril, soirée manipulation de matériel astro, discussions et échanges à la Maison verte

Ce soir, notre rendez-vous au Club est consacré à la manipulation de matériel, afin de permettre aux débutants et nouveaux membres (mais pas que), de se familiariser à la pratique de l’astronomie.

Les prévisions météorologiques sont très bonnes, la soirée se déroulera donc dans le jardin du Club !
Les membres arrivent progressivement, certains ont apporté leur matériel. Bertrand est déjà présent, avec l’intention de tester le nouvel instrument du club : un setup astrophoto pour débutants.

Direction le jardin !
Nous installons le matériel du club avec le concours de Robert, Philippe, Georges, Thierry, et répondons aux questions de Olivier, nouvel adhérent. Plusieurs membres montent leur matériel.

Yvan et son épouse installent leur setup et se lancent dans des observations de Jupiter !

Jaroslav inaugure également son matériel, un télescope compact SeesStar S50:

Bertrand, quant à lui, muni de sa frontale, fait les premiers essais du nouveau setup astrophoto du Club, pour les membres débutants. L’objectif est de mettre à disposition des adhérents un instrument léger, facilement transportable et d’une manipulation aisée, pour se lancer dans l’astrophotographie du ciel profond ou planétaire.

Les observations se multiplient dans une ambiance sympathique, les échanges et discussions sont nombreux.
Les premiers essais du nouveau setup sont prometteurs !

Et c’est la fin de cette soirée à la Maison verte.
Un grand merci aux membres pour leur participation et à Alain, notre photographe évènementiel.

Rendez-vous après les vacances !

@Michel


Ce 4 avril à l’Espace Henri Lasson à Antony, M. Jean-Charles Cuillandre présente une conférence intitulée Euclid : Premiers Regards sur l’Univers

Nous avons assisté à la conférence de M. Jean-Charles Cuillandre, astronome CEA-IRFU spécialisé dans l’imagerie optique et proche infrarouge à grand champ, depuis les détecteurs, les techniques d’observation et le traitement des données, jusqu’à la science au sens large permise par cette instrumentation.

Son parcours
• Formation d’ingénieur
• Doctorat en astrophysique à Toulouse avec Yannick Mellier (1996)
• 20 ans au CFHT (Canada-France-Hawai- Télescope).
• Depuis 2014 il a rejoint le CEA-Irfu pour intégrer la mission spatiale Euclid afin de contribuer
au développement du plan d’expérience et de lancer la campagne d’observations.
• 2024 récompensé pour son pipeline personnalisé de données qui a permis de générer les
magnifiques images en couleur de la mission Euclid.

Il propose ce soir de nous partager son enthousiasme sur les premiers résultats de la mission Euclid
Nous vous proposons ici un résumé de cette conférence (le support de présentation est disponible pour les adhérents en zone privée).
Jean-Charles a commencé par nous préciser d’où viens sa passion, un druide québécois, des pionniers de l’astrophotographie (David Malin, Serge Brunier) et comment cela l’a amené « tout naturellement » à exercer son art sur la mission Euclid.

La conférence a commencé par une présentation de la mission Euclid, où elle se situe dans l’écosystème de l’ESA (15% du budget alloué à la recherche) :

L’objectif d’Euclid est de traquer l’univers sombre.
– Cartographie de 2 Milliards de galaxies sur 1/3 du ciel jusqu’à 10 Milliards d’années dans le passé
– Travail dans le visible et proche IR
– Positionné au point Lagrange 2
– Un miroir de 1.2 m : « pas énorme mais dans l’espace ça voit loin »
– 5 mètres de hauteur
– Un champ de vue est de 0.5deg carré (2 fois la surface de la pleine lune)
– Un capteur VIS 620 Mpx de pixels (pour imager la forme des galaxies)
– Un capteur NISP (Spectro imageur) 64 Mpx pour mesurer le flux et le décalage spectral
– Mission initiale prévue pour 6 ans mais le bon lancement (Falcon9) lui permettra de travailler jusqu’à 12 ans. Les objectifs de cette suite sont encore à définir par l’ESA
– 20 ans de travail 12 ans de développement, 1600 membres (100 cosmologistes le reste d’astrophysiciens)
– Budget 1.3 milliards d’euros

Le travail de Jean-Charles Cuillandre
Après cette présentation du télescope, Jean-Charles nous a présenté ses activités sur la mission.
1 – Avant le lancement : Préparation de la mission
2 – Pendant la phase de calibration
3 – Pendant la phase d’analyse


– Phase de préparation de la mission
Avant le lancement Jean-Charles a contribué à la planification des pointages pour arriver à couvrir 1/3 du ciel en évitant le plan galactique (et ses cirrus), le plan de l’écliptique et les étoiles trop brillantes de notre galaxie (magnitude 4).

Euclid ne passera qu’une fois à chaque endroit; l’enchainement des vues est planifié notamment pour optimiser la consommation. Seules certaines zones (réduites) seront vues 40 fois pour étalonner le système (champ très profond) et ouvrir potentiellement vers de nouvelles sciences (en jaune sur la carte, ci-dessous).

– Phase de calibration : ERO (Early Release Observation)
Sur cette phase, le rôle de Jean-Charles a été de valider la chaine de traitement des images reçues.
Il nous a présenté un panel des différents défis techniques à relever (cf slides). On notera des challenges techniques comme le bruit du rayonnement cosmique (sur le VIS) et la rémanence des information (sur le NISP) qui ont été résolus par des algorithmes basés sur de l’apprentissage, le but étant d’ôter ces bruits et les remplacer, sans dénaturer l’information.

Pendant cette phase de calibration du télescope, Jean-Charles a obtenu des créneaux d’observation pour valider la qualité de l’optique et alimenter un minimum l’espace médiatique, en expliquant ce qu’est Euclid à un plus large public.
17 cibles en dehors du champ de l’étude principale ont été choisies. Ce choix de cibles s’est fait en fonction de la taille qu’elles représentent sur le capteur et d’un potentiel d’intérêt scientifique.
Cela donne les images (lien ci-dessous), pour comprendre ce que veut dire 620Mpx.
https://www.esa.int/Space_in_Member_States/FrancePemieres_images_d_Euclid_L_eblouissante_lisiere_de_l_obscurite
L’importance de la communication n’avait pas été initialement identifiée, il aura fallu argumenter pour arriver à ce résultat qui aujourd’hui, au sein du consortium, est “plus” naturel.
Son travail consiste alors, comme il le dit, à « aider à la ligne narrative » et « engager le public ».

Jean-Charles nous a ensuite expliqué son choix de palette chromatique sur les images en fonction des bandes spectrales du capteur. Pour lui, la palette doit conserver l’ordonnancement des longueurs d’onde, l’image ne doit pas dénaturer (ou le moins possible) la science.
Il reste cependant de la place pour faire du beau et de l’esthétique.

https://www.cea.fr/presse/Pages/actualites-communiques/sciences-de-la-matiere/mission-euclid-premieres-images-cartographie-Univers.aspx

Là aussi, de nouveaux défis techniques et de nouveaux traitements à imaginer (ex ghost des étoiles brillantes sur le dichroïque), traités par Machine Learning.

Data Release
On notera que contrairement au JWST, les données brutes ne sont pas immédiatement rendues publiques, elles sont exploitées d’abord par le consortium Euclid avant d’être diffusées. Cela évite les publications trop rapides et sans vérification de certains labos.

De la place pour l’émotion
Jean-Charles a insisté à plusieurs reprises sur la beauté de la Science, de ses Images.
Son travail ne consiste pas seulement à « générer de la Data » exploitable par ses confrères, mais aussi à créer de l’émotion aussi bien pour le grand public que pour ses pairs, il faut prendre le temps de contempler ses images et de voyager à l’intérieur.

Jean-Charles conclut sa conférence par une séance de questions réponses.

Résumé:
– L’objectif d’Euclid est de traquer l’univers sombre
– Euclid un télescope qui voit large
– Sur Euclid chaque pixel compte, et il y en a !
– Euclid un Beau Télescope, qui fait de Belles Images, pour de la Belle Science

Un grand merci à Jean-Charles Cuillandre pour avoir partagé son enthousiasme et nous avoir montré que la science peut aussi être esthétique.

@Fabrice